Le Concerto pour violon de Mendelssohn

Avec son Scherzo fantastique, le compositeur tchèque Josef Suk nous plonge dans une fresque orchestrale pleine de paysages sonores évocateurs, et où l’on sent l’influence de Dvořák, et du Smetana de La Moldau. Il précède ici un des chefs-d’œuvre du grand répertoire concertant, brillamment défendu par la jeune violoniste prodige Noa Wildschut. Sur un velours orchestral soutenu par deux timbales restituant comme un lent battement de cœur, le violon entame un chant à la fois mystérieux et universel. Ainsi commence l’enivrant Concerto en mi mineur de Mendelssohn, avant de nous entraîner dans une démonstration de virtuosité loin d’être factice : on y passe du lyrisme aux cavalcades endiablées avec un sens du rythme dont seul le compositeur a le secret. Brahms y répond par un savoureux sens de la mélodie : sa Deuxième symphonie, plus légère et innocente que la première, lui a été inspirée par les paysages suggestifs des Alpes autrichiennes. D’une grande fluidité expressive, cette « symphonie pastorale brahmsienne », comme on la surnomme, génère une émotion qui ne nous quitte pas.

Pour ce concert, une caméra placée devant Clemens Schuldt permettra d’apprécier sur écran géant toutes les subtilités de sa direction!